Desc : Dolomite et cendres : Réalisé par Toma Selivanova. Avec Toma Selivanova, Anton Rival, Alena Gromova, Piotr Skvortsov. Dina (30 ans, réalisatrice, vit en Russie) pour le tournage de son propre film sur la mémoire collective d'ancêtres innocemment torturés fait appel à un musicien expérimental Johan, du même âge que Dina. Johan est allemand de sang mais vit en Belgique. Ensemble, ils partent en expédition à travers la Russie moderne. Dina a un talent pour utiliser des outils visuels. Son élément est le cinéma. Elle a besoin d'une autre personne. Elle recherche quelqu'un dont l'élément est la musique et le son. Pour leur expédition, elle choisit sur la carte des points qui évoquent de la douleur ou de l'excitation. Ils photographient des lieux de mémoire collective ; avec des traces de douleur, de travail et de perte. Ces lieux sont des charniers de refoulés, une ville inondée, des carrières de dolomite, des églises détruites, des forêts impénétrables. À chaque endroit, elle veut capter l’énergie particulière du changement. Elle a également besoin de quelqu'un pour lui servir de radar. Une personne dépourvue de traumatisme russe ignore l’histoire de ces lieux et donc un autre système de signes différent. Dina et Johan apprennent à interagir avec l'espace et entre eux. Il est fasciné par elle, sa générosité et sa capacité à le guider dans les tâches les plus complexes. Elle admire sa sensibilité et son courage pour interagir si directement avec le monde. Leurs mouvements, leur contact avec les autres, leurs conversations communes et bien sûr leur travail les conduisent à un amour mutuel qu'ils perçoivent comme une bénédiction. Même lorsqu’ils sont en désaccord sur les lieux, les idées, les méthodes de tournage, ils n’aspirent qu’à l’intimité et perçoivent leurs divergences comme des erreurs. Un sentiment d'amour naît entre eux. Mais pour elle ce film est une prière et pour lui c'est une recherche.